Chaîne du livre : les 5 étapes à connaître

La chaîne du livre désigne tout le processus qui se déroule depuis la création d’un ouvrage, jusqu’au moment où il se retrouve entre les mains du lecteur. Elle rassemble 5 grandes étapes que sont la création, l’édition, la fabrication, la diffusion et la commercialisation.

En tant que destockeur de livres, Expodif est un acteur qui agit à un moment particulier. Notre rôle intervient lors de ce que l’on pourrait appeler “la 6e étape” de la chaîne du livre : la seconde vie du livre. Nous récupérons des ouvrages invendus destinés à la destruction. En contact direct avec les éditeurs, nous rachetons des stocks de livres en parfait état, mais qui ne sont plus commercialisés dans les circuits classiques. Nous proposons ainsi un large catalogue de livres à des prix défiant toute concurrence (jusqu’à -80% sur le prix de vente éditeur), tout en les préservant de la destruction, qui constitue une catastrophe en termes de gaspillage.

Mais avant de se retrouver entre vos mains, voici toutes les étapes nécessaires à la naissance d’un nouvel ouvrage.

La création d’un livre

C’est l’inévitable point de départ de la chaîne du livre : le moment où l’auteur commence à coucher les mots sur le papier (ou sur l’écran de son ordinateur !). Le livre part de son idée et la chaîne du livre reste similaire qu’il s’agisse d’un roman, d’un essai, d’un scénario, de poésie, d’un guide, de bande dessinée, etc.

Une fois qu’il a terminé son manuscrit, il va le soumettre à des maisons d’édition en espérant retenir leur attention. Et ce n’est pas une tâche facile pour un auteur débutant : une grande maison d’édition comme Gallimard reçoit 30 à 50 manuscrits par jour. Chaque maison d’édition a une ligne éditoriale. Un auteur de bande dessinée n’enverra donc pas son manuscrit à une maison d’édition spécialisée dans le polar. En envoyant son travail à une maison d’édition, l’auteur espère qu’elle lui proposera un contrat pour l’exploitation de son travail. Il sera alors rémunéré grâce à ses droits d’auteur.

Les droits d’auteur et la protection des œuvres

Les droits d’auteur confèrent à l’auteur deux types de droit :

• Le droit moral : c’est ce qui protège la paternité de l’œuvre et permet à l’auteur d’être reconnu comme son créateur. Cela lui permet de s’opposer à toute modification qui dénaturerait son travail, même après publication.

• Les droits patrimoniaux : ils concernent l’exploitation économique de l’œuvre. L’auteur cède ces droits à un éditeur via un contrat d’édition, en échange d’une rétribution sous forme de droits d’auteur. Il s’agit souvent d’un pourcentage du prix de vente du livre. Ces droits sont négociés et permettent à l’éditeur de prendre en charge la production, la distribution et la promotion du livre, qu’il soit en format papier ou numérique.

L’édition d’un ouvrage

L’éditeur a la responsabilité de publier ou non un texte. Si un manuscrit l’intéresse, il se met d’accord avec son auteur et prend à sa charge tous les frais liés à la publication de l’ouvrage. Cela comprend le travail éditorial, la relecture et la correction du texte, le maquettage du futur livre, la création de sa couverture, les aspects marketing (publicité, communication…) ainsi que les frais d’impression, de distribution et de diffusion.

En acceptant d’éditer un livre, la maison d’édition assume tous les risques financiers qui y sont liés. Elle se rémunère sur les ventes de l’ouvrage, une fois tous les frais déduits. Voici pourquoi avant de signer un contrat avec un auteur, un éditeur lit minutieusement le manuscrit et le soumet à un comité d’édition. L’objectif : déterminer si l’ouvrage plaira au public et s’il vaut financièrement le coup d’être publié.

Peut-on se passer d’un éditeur ?

L’éditeur abat un travail considérable dans la chaîne du livre. Mais il est pourtant possible de s’en passer ! Pour cela, il y a deux solutions :

• Endosser vous-même le rôle de l’éditeur. Il vous faudra contacter un imprimeur et lui commander des exemplaires (mais attention, certains n’impriment pas en dessous de certaines quantités). N’oubliez pas d’ inscrire un numéro ISBN sur votre livre si vous souhaitez le commercialiser et d’être vigilant à tout le processus de relecture. Il vous faudra également faire tout le travail de promotion de votre œuvre.

• Adopter un système d’auto-édition. Cette solution vous permet de diffuser votre livre sur les librairies en ligne en optant pour une édition numérique ou de le faire imprimer à la demande, pour une édition traditionnelle. Cette solution est notamment proposée par le géant Amazon.

La conception et la fabrication d’une nouvelle œuvre

Avant d’être physiquement entre vos mains, un livre passe par l’étape de conception, sous le contrôle de l’éditeur. Une fois que son contenu a été validé, l’ouvrage doit être mis en page. Cela peut nécessiter l’intervention d’un maquettiste, d’un iconographe ou encore d’un graphiste. C’est aussi à cette étape que le nombre d’exemplaires à imprimer est défini, ainsi que le prix de vente.

Vient ensuite le moment de l’impression. Tout commence avec des tests, appelés “opérations de prépresse”. Des épreuves sont envoyées à l’éditeur : il s’agit d’un prototype qui lui permet de s’assurer que la mise en page convient et de procéder à des corrections de dernière minute. Une fois que tout est validé, l’imprimeur lance la presse. La maison d’édition commande un certain stock, qui sera ensuite livré au distributeur.

La commercialisation d’un livre et la communication autour de sa parution

Ça y est : le livre a physiquement pris vie ! Le diffuseur commence son travail : faire connaître le livre auprès des libraires, chez qui il envoie des commerciaux. Il récupère ensuite les commandes réalisées et les transmet au distributeur. Le distributeur endosse un rôle logistique. Il reçoit les livres fraîchement imprimés, les stocke et les achemine aux différentes librairies. En France, il existe 5 grands distributeurs qui se partagent l’essentiel du marché.

Parallèlement, la maison d’édition assure tout le travail de communication autour de cette nouvelle parution. Elle peut en faire la publicité dans les médias, organiser des interviews de l’auteur, des séances de dédicaces en librairies, des tournées promotionnelles, etc. Son objectif : que la sortie de ce nouveau livre fasse du bruit et soit un succès auprès des lecteurs ! Là aussi, la concurrence est rude : selon le Syndicat national de l’édition, 111 503 livres ont été publiés en France sur l’année 2022-2023.

Zoom sur la logistique du livre

L’aspect logistique est un maillon essentiel dans la chaîne du livre. Les éditeurs choisissent leurs partenaires distributeurs en fonction de leur capacité à assurer une couverture géographique étendue. Ils doivent également être de fins gestionnaires, puisqu’ils ne gèrent pas seulement la distribution et le stockage des livres, mais aussi les retours, en réceptionnant les invendus.

La mise à disposition d’une nouvelle publication

Voici la dernière étape de la chaîne du livre : la mise à disposition en magasin. Les libraires ont une petite particularité : contrairement aux autres commerçants, ils ne fixent pas les prix de ce qu’ils vendent, car c’est l’éditeur qui détermine le prix du livre. Il sera le même partout en France : c’est le résultat de la loi Lang, entrée en vigueur le 1er janvier 1982.

Le libraire décide donc quels ouvrages il va vendre et quelle quantité de livres il va acheter. Il doit trouver l’équilibre juste pour proposer à ses clients les ouvrages qu’ils recherchent, sans risquer d’avoir des invendus trop conséquents. Libre ensuite à lui de conseiller et de mettre en valeur les livres qu’il souhaite dans son magasin.

La seconde vie du livre, une nouvelle composante de la chaîne du livre

Qu’arrive-t-il aux livres qui sont invendus ? Ils sont “mis au pilon”. Voici l’autre responsabilité du distributeur. La mise au pilon désigne la destruction des ouvrages invendus, ou des livres dont l’éditeur a décidé d’arrêter la commercialisation. Les libraires les renvoient au distributeur, qui les retire du circuit de vente classiques et les classe en « indisponibles ».

Mais leur stockage coûte cher à l’éditeur, qui peut donc demander leur destruction. Là aussi, cette opération a un coût et ne peut être réalisée sans l’accord de l’auteur. D’ailleurs, ce dernier peut aussi choisir de racheter ses livres.

Expodif sauve les livres de la mise au pilon

Aujourd’hui, environ un quart des livres publiés part au pilon chaque année. Ils sont détruits sans avoir été lus, ce qui représente un gaspillage considérable. Pour éviter cela, Expodif rachète aux éditeurs les livres menacés de destruction. Neufs, ou en très bon état et toujours d’actualité, nous revendons ces ouvrages à petits prix pour leur offrir une seconde vie auprès des revendeurs de livres privés, bibliothèques et collectivités.

Nous proposons à nos clients des livres neufs à prix réduit sur lesquels il est possible de réaliser une plus grande marge : en effet, les livres en arrêt de commercialisation ne sont plus assujettis aux contraintes tarifaires de la loi Lang.

Consultez notre boutique en ligne où se trouve le catalogue complet de nos livres soldés ou prenez contact avec nos équipes pour poser toutes vos questions.

Tout savoir sur la chaîne du livre

Quelles sont les étapes de la chaîne du livre en France ?

Il existe 5 étapes dans la chaîne du livre en France : la création, l’édition, la fabrication, la commercialisation et la mise à disposition auprès des lecteurs.

À quoi sert un éditeur ?

L’éditeur est un élément central dans la chaîne du livre : il sélectionne les œuvres qu’il souhaite publier et coordonne tous les éléments nécessaires pour y parvenir. Il travaille avec l’auteur pour améliorer son manuscrit, le fait mettre en page, commande l’impression, gère la communication et s'occupe de déléguer la diffusion et la distribution aux personnes compétentes.

Qu’est-ce que la mise au pilon ?

La mise au pilon est le processus de destruction des livres invendus ou retirés de la vente par les éditeurs. Cela entraîne un gaspillage de ressources, une perte culturelle et financière.

Comment éviter la mise au pilon des livres ?

L’auteur peut décider de racheter son stock de livres ou bien il est possible de revendre les invendus à des destockeurs comme Expodif, dont le rôle est de les réintroduire sur le marché à petit prix.